L’inquiétude fait petit à petit place à la construction de la mobilisation chez les salariés d’Elancourt
comme des autres sites d’EADS. Le plan de restructuration du groupe a été rejeté en bloc par les
syndicats. Ceux-ci ont tous quitté une réunion du comité national France les informant du détail du
plan de restructuration des activités Défense et Espace, concernant 5 800 postes sur trois ans. Ils
protestent contre le chantage de la direction, qui menace de licencier de 1 000 à 1 450 salariés si les
syndicats ne signent pas un accord de compétitivité.
« On n’a jamais vu un chantage à l’emploi aussi violent », a affirmé à l’AFP un représentant de Force
ouvrière. La violence de ce chantage va de pair avec le refus de toute discussion sur la justification
économique de la part de la direction. Les syndicats dénoncent une stratégie exclusivement
financière liée au désengagement des pouvoirs publics.